Nantes U' aux JO Paris 2024 ! Maxime, arbitre de tennis et futur médecin
En parallèle de ses études de médecine à Nantes Université, Maxime Aimée est arbitre de tennis. Après avoir été juge de ligne à Roland Garros trois ans d’affilée, il s’apprête à l’être à nouveau cet été, aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
[Portrait réalisé en juin 2024]
Photo : Maxime Aimée par ©Clack David Gallar
Maxime a toujours baigné dans le tennis. Depuis ses trois ans, il tape la balle avec son père et ses sœurs. A cette époque, il vit avec sa famille en République Tchèque et est suivi par un entraîneur : « il était très drôle ! Il nous apprenait la rigueur et la discipline. J’était tout petit mais je m’en souviens encore ! ». Après avoir fêté ses six ans, Maxime revient en France et rejoint l’union sportive du Vésinet. « Je m’entraînais trois ou quatre fois par semaine, je participais à beaucoup de tournois pendant les vacances, j’essayais de monter au classement jusqu’à atteindre 5 / 6 ».
La voie de l’arbitrage
À l’âge de 12 ans, Maxime participe à son premier Roland Garros en tant que ramasseur de balle : « c’est en discutant avec un autre ramasseur de balle que j’ai eu l’idée de commencer à arbitrer ! ». L’aventure est lancée, Maxime commence la formation initiale d’arbitrage.
Avec son statut d’arbitre, il pourrait bénéficier du statut de sportif de haut niveau, mais ne l’a jamais demandé : « je n’ai pas d'aménagement d’études. Je fais en sorte de bien travailler pour ne pas avoir de rattrapage ou de choses à passer pendant un tournoi et je m'en suis toujours bien sorti ! »« J’ai passé mon niveau A2, et cela me permet déjà de voyager dans toute la France pour faire des tournois ! La formation est assez abordable, ensuite il faut pratique le plus possible pour garder sa qualification. Grâce à cela, j’ai découvert beaucoup de villes et fait beaucoup de rencontres… C’est enrichissant ! ».
De Roland Garros aux Jeux Paralympiques
Depuis trois ans, Maxime participe à Roland Garros en tant que juge de ligne : « pendant les gros tournois, les arbitres sont secondés de juge de ligne. On est attribué à une ligne, un peu comme des arbitres secondaires. On aide l'arbitre de chaise à prendre les bonnes décisions ! ». Pour les plus grands tournois, comme Roland Garros, la pression est élevée :
Lors du grand chelem parisien, Maxime a eu l’occasion de participer à de grands matchs, comme les quarts de finale masculines en 2023 : « les matchs opposaient d’un côté Carlos Alcaraz et Stefanos Tsitsipas et de l’autre Novak Djokovic et Karen Khachanov ».« plus on avance dans le tournoi, plus on sent que l’enjeu est grand ! Tout le monde est un peu nerveux, on n’a pas le droit à l’erreur. C’est dans ces moment là que c’est le plus intéressant ».
À l’image du parcours de Maxime, l’arbitrage peut commencer très jeune : « j’ai commencé dès que je pouvais, vers 13 ans. Dès le début, on peut arbitrer des matchs seniors, donc à 13 ou 14 ans, on peut travailler sur des matchs de personnes plus de 45 ans ! Il faut savoir faire sa place, se faire respecter et montrer qu’on n’a pas peur de prendre une décision ». Les sélections se font au mérite :
« plus on pratique, plus on a de chances d’être retenu. Pour les JO Paris 2024, j’ai envoyé ma candidature et j’ai été retenu pour les paralympiques ! Il me tarde de ressentir cette ambiance particulière, découvrir les athlètes… C’est un évènement mythique ! Et je vais avoir la chance d’y participer un peu et j’en suis fier ».
Pour la suite : les études avant tout
Du côté de Maxime, le choix a toujours été clair, ce sont « les études avant tout ». Si l’étudiant est satisfait et fier de son parcours dans le tennis, c’est vers la médecine que son avenir se dessine.
« Il me reste encore deux ans avant de choisir une spécialité. Je rentre en 5e année, c’est l’année de préparation au concours donc l’arbitrage sera forcément mis un peu de côté. Mais je n’ai aucun regret ! J’ai atteint tous mes objectifs dans ce domaine, j’ai été sur les grands courts, dans de grands tournois… et je vais profiter aux maximum de mes dernières expériences ! ».
